FO appelle à la mobilisation et à la grève, jeudi 14 novembre, pour l’abrogation immédiate de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires

, par Françoise

Le jeudi 14 novembre, les fédérations FORCE OUVRIERE de l’Education Nationale, des Services publics et de Santé (personnels communaux) et de l’Action Sociale (personnels des services Sociaux et médicaux-sociaux) appellent les enseignants, personnels territoriaux à être en grève pour défendre l’école publique, ses élèves et leurs conditions de travail.

Ils revendiqueront que le décret concernant les rythmes scolaires de M.PEILLON, ministre de l’Education nationale, soit abrogé car ses effets sont dévastateurs.   En transférant aux municipalités ou aux communautés de communes, la responsabilité de mettre en place des activités péri - scolaire dans l’école et pendant le temps scolaire, le décret de M.PEILLON :
  instaure l’inégalité de traitement des enfants suivant le niveau de richesse des communes
  transforme l’école publique en une multitude de centres de loisirs municipaux dont la fonction n’est certainement pas de délivrer un enseignement mais « d’occuper » les enfants.   Alors que la barre des 3 millions de chômeurs est franchie dans notre pays, ce n’est certainement pas en remplaçant l’enseignement par des activités occupationnelles que les enfants pourront obtenir un bagage scolaire leur permettant de trouver un vrai emploi à la sortie.   D’ailleurs, reflétant le malaise posé par ce décret, 80% des communes de France ont refusé de l’appliquer à la rentrée 2013. Dans l’Allier, ce sont seulement une vingtaine de communes qui l’ont mis en œuvre. Et le bilan est désastreux.   Les nouveaux rythmes épuisent les élèves qui, pour certains, passent plus de 47 heures par semaine et 5 jours de suite à l’école, dont 24 heures seulement d’enseignement. Comment écouter le maître, saisir une explication, comprendre une consigne, se concentrer sur un travail nécessitant attention et application quand on est fatigué ? De plus les plus jeunes élèves n’arrivent pas à se situer dans le temps, les emplois du temps changeant d’une journée à l’autre. Les petits de maternelle sont réveillés pendant la sieste ...   Par ailleurs les enseignants sont souvent contraints de quitter leur classe à 15 h car celles-ci sont réquisitionnées pour les ateliers périscolaires. Cela dérange le travail de préparation des cours, mais aussi les conditions de conservation des affichages et des documents personnels des élèves.   Comme le disent les enseignants confrontés à cette réforme : « à l’école, l’important c’est l’école, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité, ce qui n’est plus le cas. »   La réforme de M.PEILLON est d’abord dictée par une volonté de transférer aux communes des charges financières incombant à l’état. Force Ouvrière ne l’accepte pas. L’Ecole Publique doit rester nationale et organisée par l’Etat. Elle doit rester gratuite.   FO appelle les parents d’élèves à soutenir les personnels en grève et à prendre position (conseil d’école, pétition...) contre la mise en place de ces rythmes.