1917 - 2017 : 100 ANS APRÈS, FO CONTINUE LE COMBAT

, par udfo03

Voici la carte de voeux éditée cette année par l’Union Départementale FO 43. Elle revient sur les premières grèves de femmes qui ont eu lieu il y a 100 ans pendant la guerre. Merci à nos camarades de la Haute Loire. Ils nous rappellent que nous devons des acquis fondamentaux pour les salariés d’aujourd’hui, à celles et ceux qui se sont battus à cette époque :

En 1919, une première loi a porté la reconnaissance des conventions collectives en affirmant leur suprématie sur le contrat de travail individuel. C’est le « principe de faveur » qui garantit l’égalité et le progrès social.

En 2017, les militants FORCE OUVRIERE s’honorent de continuer le combat en s’opposant bec et ongles à la loi travail qui remet en cause ce principe acquis de haute lutte par les ouvrières grévistes de 1917.

Pendant la « grande guerre », les femmes sont réquisitionnées massivement dans les usines pour remplacer les hommes partis au front avec un salaire plus bas de 20 à 30% (ce qui n’a guère évolué cent ans après).

1917 : rationnement et flambée des prix. 31000 soldats meurent au front chaque mois.

En mai, les ouvrières de la couture - les midinettes - se mettent en grève face à la décision du patronat de les mettre au chômage le samedi après midi. Elles exigent le paiement :

« Et l’on s’en fout, on aura la semaine anglaise, et l’on s’en fout on aura nos vingt sous »

« Rendez nous nos poilus ! »

La grève s’étend très vite aux ouvrières dans toutes les professions, jusque dans l’industrie d’armement ou les hommes ont aussi entraînés dans la lutte. Pour la seule année 1917, les statistiques officielles relèveront 700 conflits, 300 000 grévistes. 565 succès revendicatifs sont enregistrés avec de premiers accords collectifs. Les syndicats gagnent des adhérents.

Au front, 40 000 à 100 000 mutins sont recensés : « J’approuve les poilus qui ne veulent plus rien savoir de la guerre ".

Le film de Stanley Kubrick Les Sentiers de la Gloire( Paths of Glory, 1957, sorti en France seulement en 1975 ) évoque les mutineries de 1917

A Paris, les grèves succèdent aux grèves et les poilus permissionnaires sont contents » écrit une ouvrière à son fiancé au front (la lettre est saisie par la censure).

" La Chanson de Craonne "

Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé,

On va r’prendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile.

Mais c’est bien fini, on en a assez,

Personn’ ne veut plus marcher,

Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot

On dit adieu aux civ’lots.

Même sans tambour, même sans trompette,

On s’en va là haut en baissant la tête

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