MOTION DE SOUTIEN AUX SYNDICATS FO ET AUX PERSONNELS EN LUTTE DANS TOUS LES ÉTABLISSEMENTS SANITAIRES ET MÉDICO-SOCIAUX

, par udfo03

Les plans successifs d’économies ont progressivement amené à un étranglement intolérable des hôpitaux.

Par manque d’effectifs, les services d’urgences ne peuvent plus répondre aux besoins de la population, en découlent des attentes interminables des malades sur des brancards.

Les plans successifs d’économies ont progressivement amené à un étranglement intolérable des hôpitaux.

Par manque d’effectifs, les services d’urgences ne peuvent plus répondre aux besoins de la population, en découlent des attentes interminables des malades sur des brancards.

Les services de soins sont engorgés par l’afflux de patients. La « pénurie » de lits, sciemment organisée et voulue par les gouvernements successifs, amène à une situation qui n’est plus acceptable, ni par les médecins, ni par le personnel non médical (soignants, techniques, ouvriers et administratifs), ni par les malades et leurs familles. Dans ce contexte, épuisement professionnel, démissions, suicides et violences se multiplient.

Cette situation n’est pas isolée. C’est celle de tous les établissements en France.

Dans ce contexte, les agents de nombreux hôpitaux, avec leurs syndicats, cherchent des modalités et des moyens d’actions pour bloquer les mesures de restriction qui sont imposées aux établissements. Ils revendiquent l’augmentation des effectifs, le remplacement des arrêts-maladies et la réouverture de lits. Certains envahissent les conseils de surveillance, d’autres organisent des AG de services ou des délégations, etc…

Aux hôpitaux de Paris (AP-HP), la grève initiée dans les services d’urgence se propage dans d’autres services ces derniers jours.

Début avril, les collègues des urgences du CHU d’Angers, avec le syndicat FO, se rendaient à la direction pour exiger du personnel supplémentaire de jour et de nuit et le remplacement des absences et arrêts-maladies ; d’ores et déjà, le service de stérilisation du CHU d’Angers est en grève reconductible depuis le 17 avril, le mouvement se propage au SAU à compter du 23 avril.

Un préavis de grève est également déposé pour les urgences du CHU de Strasbourg.

La Fédération des Personnels des Services Publics et de Santé FORCE OUVRIÈRE soutient tous ces mouvements et appelle les personnels à réaffirmer leurs revendications pour les faire aboutir.

La Fédération exige :

• la suppression des GHT, • l’arrêt de tous les plans d’économies, • l’arrêt des fusions d’établissements, • l’augmentation des effectifs, • l’augmentation des salaires, • le retrait du projet de loi santé "MA SANTE 2022", • le retrait du projet de loi de « transformation » de la Fonction Publique.

Le projet de Madame la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnés BUZYN, passé en catimini à l’Assemblée Nationale en 1ère lecture, imposerait, entre autres, des suppressions de services et de lits, de chirurgie, médecine et maternités, et autant de pertes de postes (1,2 milliards d’euros d’économies sur le personnel !!!), ainsi que la destruction du statut de praticiens hospitaliers.

La Fédération appelle tous ses syndicats à organiser des Assemblées Générales dans tous les établissements et services, pour élaborer les cahiers de revendications, objectivant ainsi les conséquences désastreuses des plans d’économies successifs, en application des directives gouvernementales et à décider de la grève si les conditions sont réunies.

La Fédération appelle l’ensemble de ses structures syndicales à se mobiliser pour réussir la journée de grève du 9 mai qui sera le point initial à un mouvement d’ampleur pour bloquer l’économie du pays et faire reculer le gouvernement.

Adoptée à l’unanimité, à Paris, le 18 avril 2019.