Communiqué FNEC FP FO POUR DÉFENDRE LE BAC - MOBILISATION NATIONALE LE 1er FÉVRIER

, par udfo03

Le 1er février 2018 se tiendra une mobilisation nationale intersyndicale à l’appel des fédérations FNEC-FP FO, FERC-CGT, FSU, SGL, Solidaires étudiant-e-s, SUD Education, UNEF et UNL. Les personnels sont appelés à la grève pour défendre le baccalauréat national, les disciplines, les postes, le statut des enseignants, mais aussi l’avenir des élèves face au programme de régression concocté par le rapport Mathiot, qui a reçu l’aval du ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer.

Ce rapport préconise d’aller vers toujours plus d’autonomie, dans la continuité de la réforme du collège. Les conseils d’établissement de chaque lycée pourraient ainsi proposer leurs propres majeures, autrement dit, les couples d’épreuves écrites soumises aux élèves, qui ne passeraient plus que quatre disciplines terminales, le reste étant évalué sous la forme d’un contrôle continu. Dans ces conditions-là, le baccalauréat n’aurait plus grand-chose de national : c’est la fin du cadre républicain, l’officialisation d’une École à deux vitesses, creusant le fossé entre les périphéries rurales et urbaines d’une part, et les beaux quartiers des métropoles d’autre part.

Ce rapport est également une menace pour les disciplines. La scolarité du lycéen se déroulerait en effet autour d’un tronc commun composé de quelques disciplines et enseignements dont le volume passerait progressivement de 25 heures à 12 heures entre le premier semestre de la Seconde et la Terminale. D’un semestre à l’autre, d’une année sur l’autre, le lycéen pourrait changer ses majeures. Comme la plupart des lycées ne seraient pas en capacité de proposer toutes les combinaisons, ils s’organiseraient en réseau d’établissements. En clair, c’est la fin de la carte scolaire et la porte ouverte à la multiplication des compléments de service, des fermetures de postes, en fonction de l’attractivité de tel ou tel lycée à tel ou tel moment.

Ce rapport est enfin une menace pour les postes, organisant la concurrence entre les personnels. Aucun horaire disciplinaire ne serait plus garanti, mettant en danger des milliers de postes, sur fond de multiplication des compléments de service au gré des choix locaux. En réduisant l’examen final à une poignée d’épreuves, le but caché du ministère est de faire disparaître certaines disciplines. Pourquoi dès lors proposer lesdites disciplines dans un lycée si les candidats au baccalauréat ne les présentent pas à l’examen ? Les premières estimations évaluent à 25000 le nombre de postes que cette réforme pourrait supprimer. L’Education nationale contribuerait de la sorte à l’objectif gouvernemental de supprimer 120000 de postes de fonctionnaires sur le quinquennat, sous couvert du remboursement de la dette publique.

Pire : pour les rendre compatibles avec l’organisation du lycée par semestres, le rapport n’exclut pas de mettre en place des obligations réglementaires flexibles pour des enseignants flexibles, au gré des besoins locaux. Il s’agit d’une attaque en règle du statut de fonctionnaire d’État et des intérêts des personnels, dans la droite ligne du décret Hamon, qui a redéfini les obligations de service des professeurs en ajoutant aux maxima hebdomadaires un ensemble de missions extensibles à loisir, définies localement, obligatoires et non rémunérées.

Un retour des féodalités.

La FNEC FP-FO, à laquelle appartient le SNFOLC, a déposé un préavis de grève : elle sera reçue par le ministre le 1er février.

SNFOLC 03 (Syndicat National Force Ouvrière des Lycées et Collèges) https://www.facebook.com/snfolc03 – 1 rue Lavoisier / 03100 Montluçon