Réforme des rythmes scolaires : Où en sommes-nous ?

, par Françoise

La grève massive du 12 février et la journée de grève du 28 mars (à l’appel de la FNEC FP FO, la FERC CGT, SUD Education et la CNT) ont exprimé l’opposition des personnels au décret sur les rythmes scolaires et au projet PEILLON et leur volonté de voir s’ouvrir des négociations. Malgré cela, le Ministre n’en démord pas et l’on voit apparaître des craquements importants dans le dispositif gouvernemental.

Dans l’Allier, sur les 238 communes avec écoles publiques, seulement 21 ont accepté de passer à la semaine de 4 jours et demi à la rentrée 2013 (chiffre de la Direction Départemental de l’Education Nationale). Cela représente seulement 10% des communes et 15% des élèves de l’Allier qui appliqueraient la réforme dès 2013. La mise en place par le DASEN, d’un comité de suivi de la réforme, visant à « réfléchir à des outils pour faciliter sa mise en place », n’a pas levé les nombreuses zones d’ombre qui figurent au tableau : − l’organisation des transports, qui va engendrer un surcoût au Conseil Général ; − la mise en place des Activités Péri-Educatives (APE) par les municipalités, qui ne sont, au final, pas obligatoires, ni pour les Mairies (comme le montre l’exemple de la Ville de Clermont-Ferrand qui n’en organisera pas mais modifiera les heures d’entrée et de sortie des élèves en classe, allongeant le temps de garderie), ni pour les élèves (puisqu’aucun enfant ne doit être sans solution après la fin de la classe, mais que le fait qu’un parent ou grand-parent…. viennent chercher l’enfant est une solution) ; − l’assouplissement du taux d’encadrement pour ces APE ( un adulte pour 14 enfants de moins de 6ans au lieu de 10 précédemment, 18 pour les plus de 6 ans) ; − la possibilité que les activités périscolaires soient payantes... − le recrutement des personnels pour encadrer ces activités sur moins d’une heure par jour sur quatre jours... − la « qualité » de ces activités que le gouvernement annonce « de qualité » mais donc nous pouvons légitimement penser qu’il s’agira souvent malheureusement, de simple garderie.....

Le SNUDI-FO poursuit et poursuivra ces actions pour que soit abrogé le décret sur les rythmes scolaires qui ne constitue, à ce jour, qu’une dégradation des conditions d’enseignement et n’apporte rien aux élèves.