On continue ! Jusqu’au retrait ! Plus déterminés que jamais !

, par udfo03

La réaction violente du Premier Ministre contre les manifestants, à la manifestation nationale du 14 juin, les assimilant aux casseurs, montre l’impuissance du gouvernement à assurer la sécurité publique.

Cela démontre également que la puissance de la mobilisation inquiète et que les salariés ne sont pas dupes du jeu organisé par le gouvernement.

Il n’est pas temps de faiblir ! Nous sommes sur le point d’obtenir le retrait de la loi Travail.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué commun de l’intersyndicale qui s’est tenue hier. De nouvelles actions nécessaires à faire reculer le gouvernement auront lieu les 23 et 28 juin prochains.

Dans l’Allier, sont d’ores déjà programmés :

- pour le 23 : - Votations Bourbon l’Archambault matin ; Vichy, zone commerciale des 4 Chemins 10h à 12h ; Montluçon, nouvelle zone commerciale St Jacques

 rassemblements 17h Montluçon place Piquand ; Moulins, place d’allier ; Vichy, place de la Poste

 pour le 28 : - Manifestation départementale à MOULINS à 15 h puis remise des votations au préfet .

les covoiturages seront organisés au départ de Montluçon et Vichy


retrouvez (après ce communiqué) l’interview de Jean-Claude Mailly (bas de page)

Communiqué commun de l’intersyndicale du 15 juin 2016 :

version pdf :

CGT – FO – FSU – Solidaires – UNEF – FIDL – UNL

Le gouvernement pratique le dialogue de sourd !

Massive, dynamique, combattive, revendicative, la manifestation nationale unitaire d’hier à Paris et en province est une grande réussite.

Elle illustre la détermination sans faille des salarié-e-s, des privé-e-s d’emploi, des jeunes et des retraité-e-s à gagner le retrait du projet de loi Travail et à obtenir de nouveaux droits.

Les organisations dénoncent une nouvelle fois les violences qui ont émaillé les abords de la manifestation. Leur service d’ordre a joué son rôle en assurant le bon déroulement du cortège syndical.

Les organisations demandent au gouvernement de garantir les bonnes conditions d’exercice du droit de manifester.

Il est de sa responsabilité d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

Le Premier ministre assimile les manifestants à ceux qu’il qualifie de casseurs et rejette sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qui se détériore.

Il veut interdire les manifestations ! Comme si en muselant la contestation, il réglait le problème !

C’est inadmissible !

Le gouvernement refuse d’entendre ! Il cherche à détourner l’opinion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les organisations quant à elles restent centrées sur : l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement, le référendum d’entreprise, la médecine du travail. Autant d’éléments dans le projet de loi qui en l’état sont défavorables aux salariés.

Comment peut-il continuer de mépriser ainsi l’expression de millions de salarié-e-s, de privé-e-s d’emplois, de jeunes et de retraité-e-s ?

Comment peut-il refuser le dialogue que demandent les organisations depuis des mois ?

Le Président de la République reste silencieux après le courrier des organisations syndicales du 20 mai. Restera-t-il de marbre devant les milliers de votations que lui remettront les organisations le 28 juin prochain ?

D’ores et déjà des dizaines de milliers de votation pour le retrait du projet de loi sont recueillies. Les organisations appellent les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les jeunes, et les retraité-e-s à voter massivement.

Depuis trois mois se multiplient les pétitions, manifestations, grèves, occupations de lieu de travail... le rejet du projet de loi est bien réel et il demeure profondément ancré y compris dans l’opinion publique.

Les organisations appellent à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin prochains :

Le 23 juin, pendant l’examen au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations, conférences de presse …) ;

le 28 juin prochain, date prévue du vote du Sénat, pour remettre la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne et en organisant des grèves et des manifestations.

Elles se retrouveront le 24 juin prochain.

Les Lilas, le 15 juin 2016

La réaction de Jean-Claude Mailly sur BFM TV mercredi 15 juin 2016 :

Menace d’interdiction de manifester : "Je ne trouve pas ça responsable", Jean-Claude Mailly

Hier, des casseurs ont pris pour cible l’hôpital Necker, au cours de la manifestation parisienne contre la loi Travail. Depuis ce matin, les réactions politiques affluent. François Hollande menace d’interdire les manifestations si les violences persistent. Cité par Stéphane Le Foll, il a déclaré qu’il n’y aurait plus "d’autorisation de manifester" si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie", dans un contexte "où la France accueille l’Euro" et "où elle fait face au terrorisme". Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a réagi aux éventuelles interdictions de manifester évoquées par le chef de l’État. Il ne trouve pas ça responsable. Le leader de FO a ensuite assuré que les dégradations ne marqueront pas la fin des manifestations. "Ça fait 3 mois que l’exécutif reste inflexible", a-t-il rappelé. Selon lui, "le gouvernement joue les prolongations et Manuel Valls le pourrissement". - BFM Story, du mercredi 15 juin 2016, présenté par Olivier Truchot, sur BFMTV.