Menace pour les libertés démocratiques : la FNEC FP-FO appelle les enseignants à soutenir leurs collègues grecs
Le gouvernement grec vient de décider d’engager une procédure de réquisition pour empêcher la grève que OLME (fédération de syndicats du second degré) a soumis à ses syndicats le 17 mai. La réquisition signifierait que tout enseignant gréviste serait licencié. La fédération OLME s’oppose aux décisions du gouvernement d’appliquer les nouvelles exigences de la troïka (Union européenne-FMI-BCE) qui se traduiraient dans l’enseignement par : le licenciement de 10 000 enseignants remplaçants d’ici septembre, la mobilité forcée d’enseignants titulaires à travers tout le pays, l’augmentation des obligations de service d’enseignement de 2 à 5 heures, de nouvelles mesures de suppression de postes, de fusion d’écoles et d’augmentation du nombre d’élèves par classe. Ces mesures s’ajoutent à l’ensemble des mesures déjà prises dans le cadre des memoranda dictés par la troïka : la réduction des dépenses publiques d’éducation de 33% sur 2009-2012, la réduction du salaire des enseignants jusqu’à 45%, la réduction de 12% du nombre des enseignants, la fermeture d’écoles et la perte de 32 000 heures d’enseignement par semaine sur l’ensemble du pays. Qui pourrait prétendre que les revendications d’OLME sont « indécentes » ? Qui ne comprend que ces revendications sont les nôtres ?
Jusqu’à aujourd’hui , dans tous les pays démocratiques, la réquisition générale des fonctionnaires par un gouvernement ne pouvait répondre qu’à deux situations extraordinaires : la guerre ou une catastrophe naturelle.
A ces deux fléaux, le gouvernement grec en ajoute un troisième : les ordres de la Troïka et ses politiques d’austérité !
Le gouvernement grec confirme par son action que ces politiques sont une menace immédiate pour les libertés démocratiques.
La FNEC FP-FO appelle à multiplier les motions et prises de position adressées au Premier Ministre grec, répondant à l’appel du syndicat OLME : Levée de l’ordre de réquisition : respect du droit de grève et de la liberté syndicale Annulation des mesures d’austérité
Adresses auxquelles envoyer les prises de position et motions :
Syndicat OLME : olme@otenet.gr, interolme@yahoo.gr
Premier ministre de la République hellène, M. Antoni Samaras : pressoffice@primeminister.gr
Ministre de l’éducation et des affaires religieuses, de la culture et des sports, M. Konstantinos Arvanitopoulos : minister@minedu.gov.gr