L’Alsace dit « OUI » à la République !
Le référendum sur un projet de création d’une collectivité territoriale unique d’Alsace (fusion des départements et de la région d’Alsace) s’est soldé dimanche par un cuisant échec.
Les électeurs du Haut-Rhin et d’une très forte abstention dans toute l’Alsace ont rejeté massivement cette volonté de démanteler la République.
Pour être validé, le projet de collectivité unique d’Alsace (CTA) aurait dû recueillir 50% des suffrages exprimés, mais aussi au moins 25% des inscrits, et ce dans chacun des deux départements.
Or 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin. Et si, dans le Bas-Rhin, le oui a recueilli 67,53% des voix, l’abstention a été si forte qu’il n’a rassemblé que 22,90% des inscrits. L’abstention a été très forte dans les deux départements : seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.
Le « oui » partait pourtant favori.
Au prétexte de simplifier le millefeuille territorial, le projet d’acte III de la décentralisation est clair : il faudrait supprimer les communes, comme les départements, tous deux issus de la Révolution Française.
A Force Ouvrière, nous affirmons que ce projet voulait instaurer de droits locaux spécifiques adaptant les lois et les politiques publiques nationales, éloigner et supprimer des services publics des usagers, et encore de supprimer des postes dans les Conseils généraux et Conseil régional (40% des effectifs).
C’est pourquoi, les Unions départementales FORCE OUVRIERE du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et la confédération ont appelé à voter NON et se sont mobilisées pour faire échec à ce projet, fait inhabituel à Force Ouvrière.
Le NON est un échec pour les tenants de l’Europe des Régions.
Cette territorialisation, est, elle aussi au cœur de la « réforme des rythmes scolaires ». Elle met à la charge financière des collectivités locales les "projets éducatifs territoriaux". Là aussi, avec le bon sens et par l’action de la FNEC-FP-FO, plus de 80% des communes ont refusé de mettre en place ce décret dont FORCE OUVRIERE demande l’abrogation.
Le résultat du référendum montre donc à nouveau l’attachement des citoyens -et plus particulièrement des salariés- à l’organisation de la République.
C’est un encouragement à continuer la résistance au projet d’acte III de la décentralisation.
C’est continuer d’exiger l’égalité des droits des citoyens.
Comme en Alsace, FORCE OUVRIERE dit OUI à la République.