1er MAI 2017 dans l’Allier

, par udfo03

UN 1er MAI POUR LE PROGRÈS SOCIAL

Pour la paix et la solidarité entre les peuples

prise de parole pour FO par Maryse Pasquet, Secrétaire du Syndicat FO des préparateurs en pharmacie de l’Allier

Ce 1er mai 2017 se situe, comme ce fut déjà le cas, entre les deux tours de l’élection présidentielle et avant les élections législatives du mois de juin.

Raison de plus pour réaffirmer publiquement et nettement nos positions et revendications.

Mais, rappelons tout d’abord – et c’est important – que le 1er mai n’est pas, contrairement à ce qu’on entend trop souvent, la fête du travail, fête instaurée sous le régime de Vichy par Pétain qui collaborait avec les fascistes. Le 1er mai est une journée de solidarité internationale au cours de laquelle les travailleurs expriment leurs revendications.

Le 1er mai 2017 ne doit pas déroger à nos attaches internationalistes.

Aujourd’hui, dans beaucoup trop de pays la liberté d’association comme la liberté de négociation ne sont pas respectées.

Aujourd’hui encore, y compris dans des pays démocratiques, les libertés syndicales sont menacées, les droits des salariés sont remis en cause, le social au sens large devenant la seule variable d’ajustement.

Aujourd’hui et depuis des années, la France n’y échappe pas. Entre la position commune et la loi sur la représentativité qui ont restreint le choix du délégué syndical, entre le chômage, la précarité et les inégalités qui se sont développés, entre les droits à la retraite qui ont été amputés, entre le pouvoir d’achat qui a diminué, entre le service public républicain qui a été rabougri et les conditions de travail qui se sont dégradées, les attaques n’ont guère cessé.

Il est de notre rôle de syndicat libre et indépendant de porter les attentes des salariés, d’exiger par la négociation si possible, par l’action si nécessaire. Et le gouvernement comme le patronat se doivent d’y répondre.

Cela suppose, cela impose des changements d’orientation en matière de politique économique et sociale au plan européen comme national. Cela concerne notamment la fiscalité ou l’industrie.

Européens nous sommes, mais pour une Europe porteuse de progrès et de justice sociale. Les traités européens rejetés aujourd’hui par la quasi-totalité des syndicats européens doivent être révisés. L’exigence d’augmentations générales de salaire portée par ces syndicats de tous ces pays, doivent être satisfaites.

Au plan international nous devons exiger la mise en place de ce que nous appelons les chaines d’approvisionnement qui rendent les entreprises donneurs d’ordre responsables de ce qui passe chez leurs sous-traitants.

L’élection présidentielle ne nous fait pas oublier nos positions et revendications. Nous ne passerons pas aux pertes et profits pour cause d’élections présidentielles, nos revendications d’abrogation des lois Rebsamen, Macron, Touraine, et de la réforme territoriale…

Nous continuons ainsi à exiger l’abrogation de la loi travail qui, a inversé la hiérarchie des normes, pour le temps de travail.

Cela est d’autant plus nécessaire que la porte entrouverte l’an dernier risque d’être complètement ouverte prochainement sur les autres aspects du droit du travail. De même, nous devons militer pour la préservation des régimes de protection sociale collective. La sécurité sociale de 1945, qui prenait en charge le malade du début de la maladie jusqu’à la guérison, est bien l’une des plus grande conquête sociale. Tout comme les services publics, elle est le bien de tous, de tous ceux qui n’ont rien. Et, nous sommes profondément attachés à tout ce qui a été construit en 36 et 45, contrairement à au MEDEF et à tous les gouvernements et ministres « de droite et de gauche » qui se sont succédés ces dernières années.

Cette élection présidentielle revêt un caractère quelque peu inédit : échec des deux grands partis politiques habitués à l’alternance, renoncement d’un président à se représenter en sont deux des éléments.

A FORCE OUVRIERE, nous avons de la suite dans les idées et de la cohérence. Cela fait plusieurs années que nous expliquons que l’austérité (d’où qu’elle vienne, politique, patronale ou syndicale) est trois fois suicidaire : socialement, économiquement et démocratiquement.

15 ans après le 21 avril 2002, les leçons n’ont pas encore été tirées. Et il est quelque peu irresponsable de crier au loup tous les cinq ans sans prendre les dispositions économiques, sociales et institutionnelles à même de faire refluer ce que nous appelons le rejet de l’autre.

Lutter contre l’austérité est non seulement socialement et économique nécessaire, c’est de plus en plus une obligation démocratique.

En la matière, FORCE OUVRIERE n’a jamais failli au cours de sa longue histoire. Rappelons par exemple, que FORCE OUVRIERE tire son nom d’un mouvement de résistance pendant la dernière guerre mondiale qui s’appelait Résistance Ouvrière.

Par définition, le syndicalisme rejette tout racisme, toute xénophobie, tout antisémitisme notamment véhiculés par l’extrême droite et qui sont étrangers à nos gênes, à notre histoire, à notre solidarité internationale.

En France nous avons toujours marqué notre attachement aux principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

Mais nous ne sommes pas des directeurs de conscience, les militants ne décident pas à la place des adhérents, des travailleurs encore moins des citoyens. Nous militons pour l’émancipation, pas pour la soumission à des dogmes ou à des paroles considérées comme providentielles ou autorisées à penser à la place de tout un chacun.

C’est aussi pour ces raisons que tout en rappelant nos analyses, positions et revendications, nous ne donnons aucune consigne de vote à l’occasion des élections politiques.

Nous ne sommes pas indifférents à la forme de l’Etat et nous ne sommes pas apolitiques au sens noble du terme. Mais l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

Pour nous, à Force Ouvrière, cela s’appelle la liberté et l’indépendance syndicale.

Mais l’indépendance ne se saucissonne pas et ne se négocie pas : elle est ou elle n’est pas.

Vive le 1er mai !

Vive l’indépendance et la liberté syndicale !

Vive la solidarité internationale !