Rentrée particulièrement tendue dans l’Education Nationale

, par udfo03

Non, Madame la Ministre, tout ne va pas très bien !

Tous les personnels, de toutes les catégories, dans l’éducation nationale, dans l’enseignement supérieur et la recherche, à Jeunesse et sports, dans la culture, vont, dès la rentrée, être confrontés à l’aggravation des attaques contre leurs conditions de travail, voire pour l’AFPA à la disparition de son caractère national et public.

Comme pour la loi travail, pour les rythmes scolaires, pour la réforme du collège, pour le RIFSEEP ou pour PPCR, à chaque fois, le gouvernement utilise le passage en force.

Non seulement, il ne lâche rien sur les contre-réformes destructrices, mais il décide de les poursuivre et de les aggraver malgré l’opposition des salariés, des personnels et des organisations syndicales engagées dans la bataille.

En cette rentrée particulièrement tendue, les personnels avec leurs syndicats FO entendent bien faire valoir leurs revendications immédiates, générales et particulières, toutes reliées à l’exigence d’abrogation de la loi travail.

Création des postes nécessaires

Contrairement à l’opération de communication mensongère de la ministre de l’Education nationale sur la soit disant création de 54 000 postes, les suppressions de postes continuent.

Des écoles, des établissements entiers (collèges, LP) sont menacés de fermeture.

Le nombre d’enseignants titulaires en 2016 est inférieur à celui de 2012.

Parmi les chiffres de cette rentrée, figurent ceux dont la ministre ne se vante pas, mais qui sont tout à fait officiels et qui concernent les reçus aux concours : plus de 1354 postes mis au concours n’ont pas été pourvus. Au CAPES, 13,88 % des postes sont restés non pourvus en anglais, 18,01% en lettres modernes, 20% en éducation musicale, 21,25 en Mathématiques, 56,81% en allemand…

Dans l’enseignement professionnel, la plupart des candidats refusés aux concours se verront proposer des emplois de contractuels sur les postes titulaires restés vacants.

Dans le premier degré, en deux ans, ce sont mille postes qui n’ont pas été pourvus.

La réalité de cette rentrée, c’est une nouvelle fois la pénurie de personnels, ce sont les effectifs surchargés dans les classes, c’est pour toutes les catégories de personnels, la surcharge de travail, des conditions de travail dégradées ….

Cette rentrée, c’est la poursuite et la mise en oeuvre de toutes les réformes découlant de la loi de refondation de l’école, qui toutes visent à adapter l’école du socle et de la réforme territoriale. C’est la poursuite de la réforme des rythmes scolaires qui disloque l’école publique.

Cette rentrée, c’est l’entrée en vigueur de la réforme du collège qui a dressé contre elle l’énorme majorité des professeurs du second degré avec les syndicats SNFOLC, SNETAA FO, SFSDPEP FO, SNES FSU, SNEP FSU, SNUEP FSU, SUD Education, SUNDEP, CGT Educ’action, SNALC, SNCL, SIES. L’application de cette réforme « ne passe pas ».

L’intersyndicale du second degré appelle à la grève le 8 septembre pour exiger l’abrogation de la réforme du collège

Sécurité des établissements scolaires :

Suite aux attentats de l’été, un texte du 29 juillet 2016, cosigné par la ministre de l’Education Nationale et le ministre de l’intérieur, demande aux préfets et aux recteurs d’académie de s’assurer de « la mise en œuvre effective de mesures particulières de sécurité » à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires à la rentrée 2016. Les nouvelles consignes ajoutent à la confusion et à la complexité des mesures prévues par les circulaires de novembre 2015. les mesures de sûreté doivent être assurées par des personnels qualifiés et que la prévention des actes de terrorisme ne fait pas partie des missions des personnels de l’Education nationale.