Il y a dix jours, un policier était très grièvement blessé par balle lors d’une avec des malfaiteurs, à Saint-Ouen.

Des rassemblements sont organisés aujourd’hui, un peu partout en France.

Le fonctionnaire de la brigade anti-criminalité de Seine-Saint-Denis est toujours entre la vie et la mort. L’auteur des tirs a lui été tué lors de l’échange de coups de feu. Cet homme de 24 ans était incarcéré pour braquage, mais il avait profité d’une permission de sortir, en mai, pour s’enfuir.

Une fiche S signalant sa radicalisation avait même été émise peu après le début de sa cavale.

En réaction à cette tragique fusillade, les syndicats de policiers – toutes sensibilités confondues – ont appellé à une mobilisation aujourd’hui, à midi, sous les fenêtres du ministère de la Justice. Plusieurs représentants d’Unité SGP-FO Allier, premier syndicat du département, feront l’aller-retour à Paris.

« Le fait que tous les corps de policiers, même les commissaires, se regroupent devant la chancellerie, c’est un message très fort, affirme Stéphane Baggioni, le secrétaire régional d’Unité SGP Police-FO, premier syndicat en Auvergne. Nous avons été touchés dans notre chair par les événements de Saint-Ouen.

Le stade de l’exaspération est atteint. Y a-t-il un problème de laxisme dans l’application des peines, ou ces dysfonctionnements sont-ils liés au manque de moyens de la justice ? La question est posée. En tout cas, on se sent abandonnés. »